De plus en plus de gens sont sensibles à l’environnement. Parmi toutes les industries qui jouent un rôle dans le dérèglement climatique, deux attirent l’attention plus que les autres : L’agriculture et les transports.

Le transport est le secteur le plus polluant à l’heure actuelle. Il demande l’extraction d’énergies fossiles, activité déjà polluante à la base, pour ensuite émettre d’énormes quantités de co2 et micro polluants dans l’atmosphère. Il y a désormais une réelle prise de conscience de l’impact des transports sur l’environnement car c’est la principale responsable du dérèglement climatique et indirectement sur notre santé car on sait que la pollution de l’air fait des millions de victimes chaque année.

L’agriculture, car les produits que nous mangeons peuvent avoir un impact sur notre santé à court ou moyen terme. Le bio est donc une réponse à l’agriculture industrielle, beaucoup trop polluante et gourmande en produits chimiques. En mangeant bio, nous réduisons donc les risques d’ingurgiter des pesticides, et nous profitons de produits plus riches en nutriments et vitamines. De plus en consommant localement, les transports des produits que nous mangeons sont très réduits. L’impact environnemental est donc beaucoup plus faible.

Et pour les vêtements alors ?

La prise de conscience de l’impact de l’industrie textile sur la dégradation de notre planète est lente. Pourtant cette industrie est la deuxième plus polluante au monde, et surtout elle a besoin des deux autres industries citées ci-dessus pour pouvoir exister. Il faut savoir que la plupart des vêtements que nous portons est créés à partir de plantes ou céréales, pour certaines OGM et associées à des pesticides et herbicides. Le coton étant le meilleur exemple. Bien que de nombreuses surfaces de coton bio ont vu le jour durant ces 20 dernières années, cette solution ne doit être envisagée qu’à très court terme, car bien qu’il n’y ait pas de produits chimiques utilisés pour sa culture, les apports artificiels en eau restent trop importants.

Un vêtement éthique qu’est-ce que c’est ?

La mode éthique met les conditions sociales de production et le respect de l’environnement au centre de ses préoccupations avec :

– des vêtements conçus dans des conditions respectueuses de l’Homme, conformément aux conventions de l’organisation internationale du travail, en faveur des communautés et des investissements durables, et dans le respect de la propriété intellectuelle.

– Une production qui minimise l’impact environnemental des filières de fabrication, depuis la création en passant par la réalisation, la livraison jusqu’à la fin de vie du produit.

– Un création qui protèges les savoir-faire locaux, en collaboration avec des artisans locaux.

Concevoir un vêtement de la plus noble des façons est donc loin d’être chose aisée.

Faire en sorte d’utiliser du coton Bio, ou faire confectionner le vêtement en France c’est bien. Mais cela ne suffit pas à décréter que le vêtement est propre ou équitable.

Car comme nous l’avons vu précédemment, un vêtement n’est pas un légume :

Entre la culture de la matière première et le vêtement final, les étapes sont nombreuses, et malheureusement très impactantes pour notre planète (voir partie : impact de la mode). Pour qu’un vêtement soit totalement vertueux, Il faudrait donc que :

– la matière première soit cultivée localement, sans produits chimiques et sans apport artificiel d’eau. (Pour une marque française, le lin et le chanvre sont les meilleures solutions actuellement)

– la filature, la teinture, le tissage et l’anoblissement se fassent dans un périmètre proche du lieu de culture de la matière première, et sans utilisation de produits chimiques.

– la confection soit faite en rémunérant justement les salariés.

– les différentes usines et ateliers consomment le moins d’énergie possible.

– les vêtements soient ensuite vendus au prix juste.

– Et que ces derniers puissent avoir une seconde vie. Agir sur une de ces étapes n’est déjà pas courant chez les marques qui se partagent le gros du marché, alors agir sur toutes…

Des marques se sont donc lancées depuis quelques années dans ce que l’on appelle la mode éthique. Des efforts sont faits sur une ou plusieurs de ces étapes, et c’est une belle avancée. Désormais il faut regarder pus loin et essayer d’avoir comme objectif d’agir positivement sur chacune des étapes de la fabrication d’un vêtement.

Comment agir en tant que consommateur ?

En tant que consommateur, si on veut réduire son empreinte environnementale, le premier pas peut être d’acheter moins. Cela ne veut pas dire pour autant, arrêter de consommer. On peut donc essayer de se diriger vers des enseignes vertueuses pour acheter certains produits. Si de nombreuses marques et entreprises s’efforcent à faire les choses bien dans différents domaines, les consommateurs n’en sont pas forcément au courant. La communication joue donc un rôle très important. Sans cette dernière, il est très difficile de toucher un large cercle. Dans l’industrie du textile et de la mode par exemple (car c’est ici le sujet qui nous intéresse) déjà plus d’une centaine de marques agissent afin de réduire certains effets négatifs qui découlent de la production d’un vêtement. Mais peu de gens connaissent ne serait-ce que 10% de ces enseignes. Il y a donc un effort à faire pour aller à la rencontre des marques qui proposent des produits durables, éthiques et/ou made in France.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *