L’industrie textile est l’une des plus polluantes au monde. Responsable d’environ 8 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, elle est nocive pour la Terre et ses habitants. Culture, consommation d’eau, teinture, confection, transport… Chaque étape de fabrication d’un vêtement a des impacts environnementaux significatifs. Décryptons ces derniers, et abordons les questions d’éco-responsabilité pour une mode mieux pensée et une planète préservée.
Culture des matières premières : le coton énergivore
Il représente 2,5 % des surfaces cultivées mondiales et reste l’une des matières premières les plus utilisées dans l’industrie textile. Sa culture nécessite pourtant une utilisation massive de produits chimiques avec près de 20 % des pesticides et 22 % des insecticides produits mondialement pour lui seul.
Certes, même si le coton biologique est plébiscité – et que la tendance s’inscrit au marché – d’autres alternatives comme les fibres recyclées sont recommandées. Eh oui, du coton, même BIO, consomme beaucoup d’eau… Un kilo produit requiert environ 10 000 litres – source : Water Footprint Network).

Filature : fibres transformées et galère écologique à la clé
La filature, c’est l’art de transformer des fibres en fils, mais aussi de polluer sans hésiter. Pour ce faire, chaque fibre a son propre rituel beauté : les naturelles passent par un bain de nettoyage intensif pour éliminer pesticides et résidus chimiques, tandis que les synthétiques atterrissent dans un cocktail de solvants pas très respectueux pour l’environnement.
Résultat ? Une dose de composés organiques volatils (COV) finit dans l’air et les résidus toxiques terminent dans les nappes phréatiques. Bref, avant même d’être filés, nos vêtements laissent déjà une marque que la planète peine à effacer !
Le tissage (et encore un peu d’agents polluants)
Lors du tissage, les fils subissent de fortes contraintes mécaniques. Pour les protéger, des agents d’encollage, d’origine naturelle ou synthétique, sont alors appliqués. Ces substances, ensuite éliminées lors du désencollage, génèrent des effluents polluants pour les Hommes et l’environnement. On vous avait prévenu : chaque étape est désolante et ce n’est pas terminé.
L’ennoblissement et le prétraitement d’un vêtement
Le fameux désencollage mentionné plus tôt, le dégraissage et le blanchiment représentent 50 % des charges polluantes des sites d’ennoblissement textile. Les agents de blanchiment, souvent à base de composés halogènes comme l’hypochlorite de sodium, sont (comme le nom l’indique) toxiques. Logique.
Teinture : colorer, et continuer de polluer…
Les procédés varient selon les colorants et les fibres utilisées. Les teintures conventionnelles, dérivées du pétrole, contiennent des composants chimiques nocifs tels que des métaux lourds et des colorants azoïques (Source : rapport GOT v.6). En plus de polluer les sols, ces substances peuvent être cancérigènes et perturbatrices endocriniennes pour les Hommes. Bref, que des bonnes choses.
La confection : assemblage des vêtements
Ici, il est question de conditions de travail, plus que de pollution. Malgré les nombreuses machines utilisées, cette étape nécessite des Hommes et de réelles compétences. Dans de nombreux pays, les ouvriers des usines de confection travaillent dans des conditions bien éloignées des standards que l’on connaît en France. Précarité, locaux vétustes, pression constante et semaines de plus de 60 heures… Le tout, pour un salaire de misère et des droits bafoués : un rapport d’Oxfam démontre que pour un t-shirt vendu 29 € en magasin, les salariés touchent uniquement 0,18€, soit 0,6 % du prix du produit.
Si des marques choisissent de confectionner leurs vêtements à l’autre bout du globe, c’est évidemment pour l’excellent rendement. Quand un vêtement est confectionné dans un pays en développement, son coût peut être divisé par 10. On parle alors d’éco-responsabilité et de prix sensés : sous quelles conditions allez-vous accepter de porter un t-shirt “made in étranger” ?
Finitions : propriétés des textiles améliorées, mais pas la santé
Dernière étape, la finition de certains textiles ! Outre l’impression, elle donne aux étoffes de nouvelles propriétés : les tissus deviennent infroissables, résistent mieux au feu ou donnent un aspect usé. Ces nouveaux atouts ne sont pas dénués de dangers pour ceux qui les fabriquent comme ceux qui vont les porter.
- L’impression : elle consiste à reproduire un motif sur une étoffe en appliquant des agents particulièrement toxiques.
- L’enduction : le fait d’appliquer une pâte, plus ou moins toxique, sur toute la surface d’une étoffe pour l’imperméabiliser. Seules les fibres cellulosiques profitent de procédés de finition pour faciliter leur entretien. Le lavage facile et infroissabilité sont obtenus grâce à des substances comme le formaldéhyde (formol sous forme gazeuse).
- Le sablage : utilisé pour vieillir l’aspect du denim, cette étape projette des particules de silice cristalline. L’inhalation de ces dernières peut être mortelle pour les ouvriers. Cette pratique est interdite dans plusieurs pays, mais persiste dans d’autres…
Transport : un long voyage au lourd bilan carbone
Avant d’arriver en rayon, nos vêtements font un véritable tour du monde. Autant d’étapes souvent réparties aux quatre coins du globe. Résultat : certains textiles parcourent plus de 40 000 km avant même d’être portés, laissant derrière eux une empreinte carbone colossale. Un impact environnemental qu’on ne voit pas sur l’étiquette, et pourtant le secteur du transport est deuxième sur le podium des émissions de gaz à effet de serre de la planète.

Vers une mode plus responsable : Ecclo vous propose…
Valoriser les ressources existantes via l’upcycling textile
Pour sortir du schéma de la surconsommation et préserver nos ressources, il est temps d’adopter de nouveaux réflexes. L’économie circulaire et la “boucle fermée” sont des solutions clés : il ne s’agit plus de produire toujours plus, mais de donner une seconde vie aux déchets au lieu d’en générer.
Offrir une seconde vie aux fibres recyclées
Le recyclage textile permet de réutiliser des fibres issues de vêtements usagés, de rouleaux mis de côté ou de chutes de production. Ce procédé réduit la quantité de déchets et diminue la demande en nouvelles matières premières.
Depuis la création d’Ecclo, le crédo est de puiser dans l’existant : l’objectif n’est pas de produire, mais de se resservir….

Miser sur la fabrication locale : un enjeu écologique et social
Produire localement permet de réduire les transports et donc l’empreinte carbone des vêtements. Mais pas seulement.
La fabrication de vêtements made in France assure (surtout) aux travailleurs et travailleuses des conditions de travail éthiques.
Chez Ecclo, nous sommes fiers de travailler avec des ateliers français où la confiance et le savoir-faire sont prônés.
Ecclo bouscule les codes de la mode pour (finalement) revenir aux essentiels : proposer des vêtements éco-responsables conçus à partir de matières existantes sur le territoire français. Voyez, rien de compliqué. Notre approche, ambitieuse, allie style et engagement pour une mode plus vertueuse et respectueuse de l’environnement.
Que diriez-vous d’adopter notre jean homme français pour commencer ?