Cela fait quelques mois que la numérique a pris une place encore plus grande dans notre quotidien. Télétravail quotidien, école à la maison, visioconférences s’ajoutent aux heures que l’on passait déjà sur Internet, et on ne parle même pas de l’arrivée de la 5G… Derrière les écrans se cachent une forte pollution, dont il faut prendre conscience.

Le numérique, c’est quoi ?

Le numérique est matériel et immatériel : appareils électroniques, informations en ligne, vidéos, données mobiles.

En juillet 2018, nous avions participé à une conférence réalisée par Point de Mir lors du Festival Zero Waste. Nous avions alors recueilli de nombreux chiffres, qui feraient défaillir le plus geek d’entre nous, car le numérique c’est :

  • 4 % des émissions de gaz à effet de serre (la mode, c’est 2 %)
  • 15 % de la consommation électrique (dont de très nombreuses énergies vampires consommées lorsque les appareils restent en veille)
  • Un système 4G, 24 fois plus énergivore qu’un câble Ethernet branché sur ordinateur (et on n’ose même pas vous parler de la 5G)

Oui, ça commence à faire beaucoup, et ce n’est que la partie invisible de l’iceberg.

Chaque ménage compte en moyenne 25 produits numériques. Pour information, un simple smartphone contient une soixantaine de métaux lourds et, selon l’Ademe, la fabrication d’une tablette provoque 338 kilogrammes de déchets, dû au forage des mines pour les métaux précieux en particulier. Plus de 60 % des gaz à effet de serre du numérique sont provoqués par la fabrication des équipements. Il est donc très important d’agir sur les 40 % restant.

Une consommation numérique raisonnable

Des gestes parfois anodins ont un très gros impact sur le numérique. Ils sont simples à adopter au quotidien, et comme toujours, si tout le monde le fait, les résultats seront conséquents 😊

Un invisible qui pèse lourd

Le numérique est surtout invisible. Il se balade dans les câbles, mais il s’agit de milliers de kilomètres de tuyaux qui traversent les océans. En moyenne, une donnée parcourt 15 000 kilomètres, certainement plus que ce que vous roulez chaque année avec votre voiture.

Pour libérer les serveurs continuellement ventilés pour ne pas surchauffer, vous pouvez mettre en place des habitudes simples :

  • Mettre en favoris les sites régulièrement consultés
  • Ne pas surcharger les réseaux sociaux : vivez les moments avant de les partager sur votre compte Instagram !
  • Ecouter en streaming (Spotify, Deezer) plutôt que sur Youtube, afin de ne pas faire charger une vidéo et un son
  • Supprimer les mails régulièrement (il s’en envoie 200 milliards par jour) + se désinscrire des listes de diffusion + éviter de « répondre à tous » lorsque l’information ne concerne qu’une personne parmi 50 destinataires
  • Favoriser le transfert de pièces-jointes par clef USB ou WeTransfer. Et surtout, supprimer les mails contenant des PJ enregistrées.

Prendre soin de ses biens

D’autres solutions existent pour limiter son impact matériel :

  • Entretenir ses équipements et lire la notice, afin de comprendre leur utilisation et ne pas faire griller les moteurs
  • Acheter d’occasion : comme pour les vêtements ou les livres, les appareils électriques et électroniques sont facilement trouvables de seconde-main ou reconditionnés (remis à neuf). Cela permet de ne pas générer de nouveaux déchets liés à la fabrication d’un produit… qui existe déjà !
  • Éteindre les équipements inutilisés pour économiser quelques kilowatts (en moyenne 80 € à la fin de l’année). Économique et écologique.

Le numérique, c’est comme tout. Il ne faut pas en abuser, et être conscient de la pollution qu’il occasionne.

Nos sources

Conférence Point de Mir

« La Face cachée du numérique » Ademe

« Modélisation et évaluation des impacts environnementaux de produits de consommation et biens d’équipement » Ademe

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